
Ce 7° dimanche du temps pascal semble toujours un peu bancal : il prend place entre le mystère de l’Ascension et celui de la Pentecôte. Nous sommes encore dans le temps pascal, mais le Seigneur a déjà été glorifié et « s’est assis à la droite du Père ». Il ne se montre plus aux apôtres, mais ceux-ci n’ont pas encore reçu l’Esprit-Saint qui leur a été promis et dont la venue marquera le temps de l’annonce de l’Évangile à toutes les nations.

Comme toujours dans l’histoire du salut, il y a un temps de latence entre la promesse et sa réalisation : Dieu ne se précipite pas, il laisse aux hommes le temps de vivre les évènements au rythme qu’il a fixé. Les 10 jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte sont donc une période d’attente intermédiaire, un peu comme la journée du samedi saint qui sépare la Passion de la Résurrection.
Ces périodes de transition ne sont pas les plus faciles à vivre spirituellement. Une phase est achevée, mais la suivante n’a pas encore commencé. Ce sentiment d’inachevé dans l’attente de la Pentecôte doit être pour nous l’occasion de creuser le désir de recevoir l’Esprit-Saint : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8). Que ce désir de la venue de l’Esprit anime notre semaine et l’ensemble de notre vie !
Don Guillaume d’Anselme
Curé du pôle missionnaire de Brie