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Comment Jésus me connait-il ?
Article mis en ligne le 5 décembre 2018
dernière modification le 7 avril 2019

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Comment Jésus me connait-il ?

Chers frères et sœurs,
notre vie de foi est une amitié permanente avec l’humanité du Christ, le Fils de Dieu. Ce qui fonde tout cela, c’est le fait premier que le Seigneur Jésus me connait et m’aime personnellement. Il est donc important de nous pencher sur cette vérité fondatrice.

Quand et comment Jésus m’a-t-il connu ?
Spontanément, nous pensons que Jésus dans la gloire de son Père connait maintenant toute chose et qu’il peut être présent à chacun personnellement comme si nous étions seul au monde avec lui.
Mais cela n’est pas vrai seulement de Jésus dans sa gloire. Cela est vrai aussi durant sa vie terrestre.
Cela peut surprendre, mais regardons de plus près l’évangile de Jean (1, 43-51) à propos de Nathanaël.
Le lendemain, Jésus décida de partir pour la Galilée. Il trouve Philippe, et lui dit : « Suis-moi. » Philippe était de Bethsaïde, le village d’André et de Pierre. Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. » Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »
Jésus et Nathanaël ne s’étaient jamais rencontrés auparavant, d’où la surprise de Nathanaël devant le compliment de Jésus : « D’où me connais-tu ? ». La réponse de Jésus : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » indique une connaissance qui dépasse les capacités humaines. En Jésus, il y a donc une communication entre sa science divine et sa science humaine.
En Jésus, l’humanité fait tout ce que sa divinité ne doit pas faire ( souffrir, être limité par la nature ou les hommes) et la divinité fait tout ce que son humanité ne peut pas faire ( connaitre et aimer chacun de façon personnelle au-delà de l’espace et du temps).

Au chapitre 2 de saint Jean (2, 23-25), il nous est dit clairement que Jésus savait ce qu’il y a dans l’homme : Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

Avec la samaritaine, au chapitre 4 de l’évangile de saint Jean, Jésus aussi lui révèle avec délicatesse qu’il connait tout de son péché, mais sans l’humilier, tournant cela même en quasi compliment :
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. » La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. » La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète !... Et aussitôt après, Jésus lui révèle sa très haute vocation : L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
Jésus combine donc une connaissance très aigüe et exacte de mes fautes avec une bienveillance absolue et le seul désir de me voir grandir jusqu’à la sainteté à laquelle Dieu le Père m’appelle.

Le Seigneur Jésus a donc une connaissance plus abondante et plus achevée que les autres hommes, car il participe à la connaissance que Dieu a de toute chose. Et cela dès sa conception dans le sein de la Vierge. C’est l’auteur de la lettre aux Hébreux qui nous le dit au chapitre 10, (4-7)
Il est impossible que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps.Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre.

Jésus voit tout en moi, mon péché et ma vertu.
Jésus connait mon péché. Saint Jean-Paul II écrivait dans Novo Millenio Ineunte ( n°26 , 6 janvier 2001) : C’est en raison de la connaissance et de l’expérience que lui seul -Jésus- a de Dieu, qu’il voit de manière limpide la gravité du péché et qu’il souffre pour lui. Lui seul, qui voit son Père et en jouit pleinement, mesure en plénitude ce que signifie résister par le péché à l’amour du Père.

Jésus participe aussi de l’éminente compassion de Dieu pour l’homme pécheur. Cette participation à la compassion divine prend dans l’humanité du Christ le visage d’une indicible souffrance.

Jésus pleure sur Jérusalem ( Luc 19, 41-44) :
Lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

Jésus m’aime aussi d’un amour inouï.
Par une connaissance très aimante, dit le pape Pie XII ( Mystici Corporis, 29 juin 1943), le Christ connait et se tient unis tous les membres de son Église. Comme l’aimé est dans l’aimant, Jésus nous porte dans son cœur. Le grand saint Paul - qui n’a pourtant jamais rencontré le Christ avant la Pentecôte - s’écrie :
Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi.. (Galates 2, 20).

Chers frères, à la suite de saint Paul, puissions-nous tous aussi faire l’expérience de l’amour du Christ comme il l’exprime dans Ephésiens (3, 17-19)
Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu.

Quelques pistes de réflexion :

  • Vous êtes-vous déjà senti connus personnellement et aimés par le Christ ?
  • Comment, à quelle occasion ?