Dans l’Évangile de ce dimanche, « Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens… ». Une fois de plus, Jésus est extrêmement habile en proclamant cette parabole des invités au banquet des noces du fils du Roi ! L’indignité des invités légitimes est extrême car non seulement ils se trouvent de bonnes raisons de ne pas honorer le banquet des noces, mais encore ils vont jusqu’à tuer les serviteurs porteurs de l’invitation…

Bien sûr, nous reconnaissons la persécution et le massacre des prophètes, ces « haut-parleurs » de Dieu qui dérangent tellement l’autorité religieuse de l’époque… Ce refus de l’invitation par les représentants du Peuple élu a ouvert la porte à une invitation universelle : « les mauvais comme les bons » furent invités « et la salle de noce fut remplie de convives… ». Bien sûr, en tant que chrétiens, nous reconnaissons dans cette invitation le festin des Noces de l’Agneau immolé pour notre salut…Mais voilà, le Roi ne peut inviter personne sans ses serviteurs…

A nous, qui avons tant reçu de grâces au festin des Noces de l’Agneau, de devenir les serviteurs zélés, les disciples missionnaires dans la communion fraternelle. Ayons l’audace et la joie d’inviter aux « croisées des chemins » tous ceux que nous trouverons ! « Heureux les invités au repas du Seigneur. Voici l’Agneau qui enlève le péché du monde ! ». Cette joie du Salut est si grande, si magnifique que nous ne pouvons pas la garder jalousement pour nous, nous ne pouvons que la répandre : tant d’hommes et de femmes vivent encore privés de la Bonne Nouvelle du Salut ! Alors revêtons nos vêtements de noces, l’habit nuptial de la Charité, celui d’un profond amour de Dieu et de notre prochain !

Don Martin-Jacques.